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ORTHOPHONISTE LE JOUR, ECRIVAIN LA NUIT.
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2 décembre 2015

Il paraîtrait...

- que dans deux jours, nous serons à trois semaines des attentats du vendredi 13 novembre. Si loin, si proches. Suite aux actes barbares, ces 130 morts et 400 blessés, l’état d’urgence a été décrété, puis prolongé par le Parlement. Depuis le 13 novembre, plus de 2000 perquisitions ont été menées. Elles ont permis de saisir 320 armes, dont une trentaine d'armes de guerre. Plus de 250 procédures judiciaires ont été initiées suite à ces perquisitions, plus de 210 personnes ont été placées en garde à vue, a déclaré le Premier Ministre, quelques centaines assignées à résidence. On a donc fait largement plus en presque trois semaines que depuis les attentats de janvier. Que répondre à ces parents de victimes de novembre qui se demandent si les attentats auraient eu lieu si on avait agi de la même façon après Charlie ? De voir ça avec Dieu, avec les autorités compétentes, avec un foutu destin, avec ce triste temps sur lequel on ne peut pas revenir ? Existe-t-il une hotte à mots justes, à bons mots, à mots toujours appropriés ?
 
- que vous vous souvenez des épaules, ces articulations qui unissent le bras au thorax sur lesquelles repose l’espoir de l’humanité, de la belle et grande phrase du président pour l’ouverture de la COP21. Les vraies négociations entre les délégations, et leurs épaules, après les beaux discours des chefs, ont commencé hier. Il va s’agir de tractations, d’obtention d’un accord, de pourparlers, de discussions, de débats, de bruissements de couloirs, d’échanges entre deux portes, ou derrière des portes. De quoi vont-ils causer, ces délégués des délégations ? D’un texte d'une cinquantaine de pages, divisé en grands chapitres, avec objectif à long terme de réduction des émissions de gaz à effet de serre, adaptation au changement climatique, financements des politiques climatiques des pays du Sud, mécanisme pour réviser régulièrement à la hausse les engagements des pays, entre autres choses. Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, a appelé les négociateurs à faire preuve de flexibilité et de sens du compromis. Car il n’est pas certain qu'ils seront nombreux, ceux qui signeront un texte contraire à leurs intérêts. Existe-t-il une hotte à mots justes, à bons mots, à mots toujours appropriés ?
 
- que pour choisir le terme adéquat, le vocable idoine, autant se référer à des auteurs, puisque c’est leur job, après tout. Citons sans nommer, une belle phrase se suffit à elle-même, et réfléchissons. Il n'y a pas de langues assez riches pour exprimer sans périphrases ceux des mots d'une autre langue qui ont rapport aux opérations de l'entendement. Les mots boivent notre pensée avant que nous ayons eu le temps de la reconnaître. Les mots sont comme des verres qui obscurcissent tout ce qu'ils n'aident pas à mieux voir. La pensée est un oiseau de l'espace qui dans une cage de mots ne peut voler. Les mots sont les petits moteurs de la vie. Bien placés, bien choisis, quelques mots font une poésie. Les plus beaux mots du monde ne sont que des sons inutiles si vous ne pouvez pas les comprendre. Existe-t-il une hotte à mots justes, à bons mots, à mots toujours appropriés ?
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