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ORTHOPHONISTE LE JOUR, ECRIVAIN LA NUIT.
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7 mars 2015

Il paraîtrait...

- qu’un biais cognitif est une erreur dans la prise de décision et/ou le comportement adopté face à une situation donnée résultant d’une faille ou d’une faiblesse. On peut tout aussi bien dire, on se plante sans le savoir. Autrement dit, c’est un schéma de pensée influencé par une cause inconsciente qui sera cause de déviation du jugement conscient. On se trompe, donc, mais c’est pardonnable, puisqu’involontaire. Dit encore autrement, il s’agit d’un raisonnement, d’un jugement, d’une décision ou d’une perception amenant, dans des circonstances particulières, une déviation systématique de la réponse verbale ou comportementale par rapport à une réponse attendue ou considérée comme correcte qui entraîne l'apparition d'une réaction aberrante, une perception faussée, un jugement erroné, une décision illogique ou une interprétation fallacieuse. Donc, l’erreur est humaine, c’est bien ce qu’il faut en conclure. Mais on n’ira pas jusqu’à absoudre la terre entière. Toutefois, on peut s’interroger. Puisque personne ne pense comme il pense penser, que peut-on penser de ce que quelqu’un pense de ce qu’on pense ?

- qu’il pourrait exister des personnes qui pourraient dire que des gens pourraient lire le premier paragraphe trop rapidement et en diagonale et pourraient s’exclamer après le point final : ok d’accord, mais il manque des exemples. A ceux-là, je répondrais, ok d’accord, donnons-en. Les biais sensori-moteurs sont évidents, on les appelle illusions ; les visuelles pullulent sur le net, piquent les yeux et peuvent faire mal à la tête. Cherchez-en, si vous avez du paracétamol sous la main. Il y a les biais mnésiques, effet récence qui nous fait mieux se souvenir des dernières informations, ou l’effet primauté, des premiers éléments d’une liste. Ces deux biais ont fait s’arrêter en plein milieu d’allées de supermarché, caddie en bout de bras, des dizaines d’entre nous cherchant désespérément ce qu’ils avaient oublié d’acheter. Les biais de jugement, ou de raisonnement sont tellement succulents que j’ai la nette impression qu’ils pourraient faire l’objet d’un troisième paragraphe, ne le sentez-vous pas ? Puisque personne ne pense comme il pense penser, que peut-on penser de ce que quelqu’un pense de ce qu’on pense ?

- que je promets de ne pas les citer tous, ces biais cognitifs. Juste, permettez-le-moi, les plus savoureux. Citons les effets Bandwagon et Boomerang, inverses, qui évoquent celui qui cherche à se conformer à l’opinion majoritaire ou au contraire celui qui s’y oppose systématiquement. Vous n’avez pas un ami ou un tonton en tête après cette description ? Le biais d’auto-complaisance permet de se croire à l'origine de ses réussites mais pas de ses échecs, ça ne vous fait penser à personne ? Lorsqu’on joue en famille, ou qu’on regarde un film policier, n’avez-vous jamais entendu le biais rétrospectif, le fameux je le savais depuis le début ? La mauvaise foi est fille de l’effet de halo, non ? Cette perception sélective d'informations allant dans le sens d'une première impression que l'on cherche à confirmer. Pour finir, et pour vous aider à vous faire une réelle opinion sur les biais cognitifs à partir de cette liste vraiment non exhaustive, citons le biais de représentativité, raccourci mental qui consiste à porter un jugement à partir de quelques éléments qui ne sont pas nécessairement représentatifs. CQFD. Néanmoins, dire que tout ce que vous avez lu au-dessus est superflu et tout ce que vous avez compris est parcellaire serait trop vite aller en besogne. Puisque personne ne pense comme il pense penser, que peut-on penser de ce que quelqu’un pense de ce qu’on pense ?

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