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ORTHOPHONISTE LE JOUR, ECRIVAIN LA NUIT.
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11 janvier 2015

Il paraîtrait...

- que le bilan, c’est ainsi qu’on le nomme, est de dix-sept morts en trois jours. Un bilan sans précédent, historique, c’est comme ça qu’on le nomme. Des attentats qui ont secoué le pays depuis mercredi : 12 personnes au siège de la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo mercredi, une policière municipale de Montrouge jeudi, et quatre des otages du magasin casher de la porte de Vincennes vendredi. Des jeunes, des vieux, des journalistes, des flics, des presque anonymes, des sans confession, des chrétiens, des musulmans, des juifs, personne n’a été épargné, aucune victime plus importante qu’une autre, aucune victime moins importante qu’une autre. Si unité il y a, ce sont ces morts qui sont morts, alors qu’ils vivaient en France, tuées par des assassins. Pour que ça marche, car il faut que ça marche, la liberté doit encore avancer après la marche.

- que ce week-end, des dizaines de marches et rassemblements ont été et seront organisés dans toute la France en hommage aux victimes, après le dénouement, après le chaos qui a commencé à Charlie Hebdo. De très nombreuses villes, grandes ou petites, participent à ces manifestations de solidarité. Cet après-midi, à Paris, au départ de la Place de République, une grande marche aura lieu. Des chefs d’état seront présents, celui de la France compris. Des syndicats seront là. Des partis politiques seront là. Peu importe. Peu importe qui sera là. Peu importe sa pointure, son âge, sa religion, sa couleur, chaque personne qui marchera, avec la réelle intention de marcher pour défendre la liberté, vaudra celui qui le précédera et celui qui le suivra. Pour que ça marche, car il faut que ça marche, la liberté doit encore avancer après la marche.

- que lorsque les chaussures battront le pavé, lorsque les pensées iront vers les victimes, lorsque des noms seront cités, il est probable que le prénom Charlie revienne à l’envi. Car Charlie est devenu synonyme de liberté. Et je crois qu’en marchant, on devra appeler Charlie, il faudra évoquer d’autres Charlies, l’enfant africain qui crève de faim, victime, la femme qu’on lapide en Arabie Saoudite, victime, l’enfant thaïlandais qu’on prostitue, victime, le népalais qui meurt sur le chantier d’un stade au Qatar, victime, toutes les victimes planétaires, en espérant qu’un jour peut-être, qu’un jour enfin, elles ne le soient plus. Pour que ça marche, car il faut que ça marche, la liberté doit encore avancer après la marche.

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