Il paraîtrait...

- que c’est fait. Après avoir suspendu l'écotaxe le 9 octobre, le gouvernement a décidé de résilier le contrat de partenariat conclu le 20 octobre 2011 avec Écomouv'. L’addition, s’il vous plait : pénalités prévues en cas de résiliation du contrat de 800 millions d'euros, auxquelles on ajoute 250 millions de loyers pour l'année 2014, sans compter le manque à gagner de 450 millions par an qu'aurait rapportés cet impôt. Lançons dès demain les-cons-taxes, pour taxer ceux qui jettent leurs papiers ou sacs plastique n’importe où, leur paquet de clope ou de gâteaux par la fenêtre de leur véhicule, leur canette en dehors des poubelles. Rédigeons un contrat béton. Puis attendons que les automobilistes bloquent les routes pour que le gouvernement résilie notre contrat. C’est un jeu de cons. Mais ça rapporte, comme nous l’avons plus haut…On peut toujours énoncer et dénoncer ce qu’il ne faut pas faire, ça ne nous dira pas forcément ce qu’il faut faire, mais ça nous dira ce qu’il ne faut plus faire.

- que Michel Rocard a récemment conseillé à François Hollande de ne pas se représenter lors des prochaines élections présidentielles. Chacun a son avis sur la question. Certains pensent qu'il devrait. Certains pensent qu'il ne faudra surtout pas. Et d’autres s’en foutent totalement. Manuel Valls, en visite ce vendredi aux Pays-Bas, déclare dans les colonnes d'un journal néerlandais que le président a une vocation naturelle à être à nouveau candidat en 2017. Vérifions. Premier novembre n’est pas premier avril ? Est-ce une grande blague au deuxième pays du fromage en hommage au patronyme du chef ? Ou Manu a besoin d’une augmentation ? Il n’a plus d’ambition personnelle ? Quelle est cette nécessité de fayotage à contre-courant des sondages, de l’opinion des français ? Gare au lumbago intellectuel, surtout s'il lui fait face lors de primaires en 2016 ! On peut toujours énoncer et dénoncer ce qu’il ne faut pas faire, ça ne nous dira pas forcément ce qu’il faut faire, mais ça nous dira ce qu’il ne faut plus faire.

- qu’on en parlait hier. Le statut, pour les animaux, d'être doué de sensibilité, déjà voté par l'Assemblée puis le Sénat, est confirmé dans le code civil. Mais face au rejet du milieu agricole, la création d'un nouveau statut, distinct de celui des biens, n'a pas été retenue. Mi-figue, mi-raisin ? Plutôt mi-chien, mi-vache, ou mi-chat, mi-cochon. Tout ce qui est mi-mi n'est pas mimi ! Entre les défenseurs des animaux, les éleveurs, les syndicats agricoles, il fallait prendre une décision unanime, ou une décision qui n’allait satisfaire personne. Visiblement, les députés ont opté pour la deuxième solution. Un peu de ni-ni, un pas en avant, un pas en arrière, la danse des canards, revue et corrigée, façon tango qui tangue après valse hésitation, façon ça s'en va et ça revient, c'est fait de tout petits riens, et ça ne ressemble à rien. On peut toujours énoncer et dénoncer ce qu’il ne faut pas faire, ça ne nous dira pas forcément ce qu’il faut faire, mais ça nous dira ce qu’il ne faut plus faire.