Il paraîtrait...

- que le Palais de Justice de Paris compte environ 24 kilomètres de couloirs. Et après on s’étonne que la justice soit lente ! On y trouve aussi 7000 portes. En cas de force majeure, ou de besoin d’un coup de pouce, y a-t-il un index pour savoir à quelle porte frapper avec les doigts qui restent ? On peut y voir aussi 3150 fenêtres. Le budget produit vitres a-t-il eu une quelconque influence dans le déficit français ? C’est possible. Y a-t-il également trop de fenêtres, et trop de portes, pour que les évadés puissent se décider aisément ? Vraiment, on ne facilite en rien les projets de ceux qui veulent se faire la belle alors que nos prisons sont pleines. Bref, de mon fallacieux point de vue du fond des combles depuis la cave en hamac sous mon arbre penché, tout est à revoir.

- qu’en Corée du Nord, la durée minimale du service militaire, obligatoire pour tous les garçons âgés de 16 à 17 ans, est de 10 ans. Lorsqu’on voit comme ils savent bien se tenir en rang, comme ils marchent si bien en cadence, comme ils filent droit, comme ils saluent fixe, il faut bien reconnaître que nous devrions prendre des leçons. D’autant, et c’est très loin d’être négligeable, que dix années donnent le temps suffisant pour laver des cerveaux, pour les formater, pour les cérébro-modeler, pour les cérébro-programmer, pour les cérébro-façonner. Et ensuite, il y a bien moins de grèves qui créent perturbations, moins de manifs qui créent bouchons et moins d’abstention qui crée confusion. Et lorsque les moutons moutonniers moutonnent en moutonnant, c’est si beau ! Bref, de mon fallacieux point de vue du fond des combles depuis la cave en hamac sous mon arbre penché, tout est à revoir.

- que la ville de Venise possède 177 canaux et 455 ponts. On ne m’a jamais donné rendez-vous sur le pont sans me dire son nom, ni sous sans non plus. Je ne me suis jamais perdu dans un canal en cherchant un canot. Je n’ai jamais erré, et ron et ron, petit patapon, dans la ville d’eau. Et pourtant, je sais que je n’aurais pas aimé. Donc, interdisons les rendez-vous imprécis, comme l’accumulation de ponts. Réduisons le nombre de canaux, puisqu’il y a trop de chaines sur nos télés et de moins en moins dans nos usines. Bref, de mon fallacieux point de vue du fond des combles depuis la cave en hamac sous mon arbre penché, tout est à revoir.