Il paraîtrait...

- que dans le monde, on compte environ deux naissances pour un décès, ce qui conduit à une forte augmentation de la population mondiale, d'environ 200 000 personnes par jour. On pourrait se dire que c’est trop, qu’on n’a pas assez de tout pour tous ces nouveaux arrivants si nombreux arrivés. On pourrait se dire qu’il faudrait annoncer une trêve de la conception afin que les réserves se remplissent, qu’on nettoie un peu la planète, qu’on se débarrasse de la crise par ici ou des guerres par là. On pourrait mais ça ne serait peut-être pas efficace. Mais on pourrait aussi le croire, quelques instants seulement. On pourrait, mais rien ne nous y oblige non plus. Rien ne vaut la liberté intracrânienne.

- que la mine de Kiruna en Laponie suédoise est la plus grande mine de fer du monde. On pourrait se demander, en heures creuses, en ces heures où le cerveau aime s’ébattre joyeusement, ce que, dans cette mine, deux Paul s’aimant dur comme fer, avec des aimants sur les épaules, pourraient y faire, attirés l’un par l’autre ou par le fer, semant leurs affaires sans s’en faire ! On pourrait, mais rien ne nous y oblige non plus. Rien ne vaut la liberté intracrânienne.

- que Ceslaw Bojarski, disparu en 2003, était un faux monnayeur surnommé le Cézanne de la fausse monnaie car ses faux billets étaient presque indistinguables des vrais. Ses faux billets sont aujourd'hui très recherchés par les collectionneurs et se vendent des milliers d'euros. Puisque les faux valent beaucoup de vrais, on pourrait imaginer un nouveau faux-monnayeur suffisamment doué pour contrefaire les vrais Bojarski afin de les vendre aux plus offrants, les prenant pour de vrais gogos avec ses faux faux-billets, sauf à rencontrer un collectionneur connaissant un autre faux-monnayeur talentueux en euros qui lui fournirait les nouveaux faux-billets pour payer les récents faux anciens faux. On pourrait, mais rien ne nous y oblige non plus. Rien ne vaut la liberté intracrânienne.