Il paraîtrait...

- que les grands vins sont souvent l'objet de contrefaçons. Comme le reste ! Tout ce qui peut être contrefait et qui rapporte sera contrefait. Pour aider les autorités à y voir clair sans même avoir besoin d'ouvrir la bouteille, il est possible de déterminer l'année de vendanges d'un vin en mesurant son niveau de radioactivité. C’est pratique, y’a pas à dire. Un peu spécial, un peu étrange, mais pratique. Les premiers essais nucléaires atmosphériques ou l'accident de Tchernobyl ont laissé des traces de radioactivité sur toutes les vignes, même infimes, et on les retrouve. Des maux pour des biens, en quelque sorte. Quelles conséquences sur les buveurs, les amateurs, les consommateurs de vin, on ne le saura peut-être que dans quelques années, en une des journaux ? Pinard à toute heure, soutien aux viticulteurs. Modération à toute heure, la rime est moins sûre avec bonheur ! Modérons modérément !

- que les bouteilles de vin ont une contenance de 0,75 litre et non pas d'un litre. On le sait ! Mais on sait moins pourquoi ! Pour des raisons commerciales ! Ah oui, en même temps, on nous aurait appris qu’il s’agissait d’un concept artistique, de projet écologique, on eût été surpris. Pour exporter vers l'Angleterre, les caisses de 12 bouteilles de 0,75L représentaient un double gallon anglais, mesure utilisée par cette clientèle. En effet, il devait sembler essentiel d’accompagner leur si bonne nourriture de notre si bon vin ! Faciliter les choses pour l'acheteur était une bonne façon de développer le commerce avec le peuple anglais. Peu importe le goût du raisin perdu pourvu qu’on ait l’oseille. Et tant qu’il restait un peu de précieux breuvage pour nous, on pouvait transformer une citation célèbre en bouteilles des anglais hors de France. Pinard à toute heure, soutien aux viticulteurs. Modération à toute heure, la rime est moins sûre avec bonheur ! Modérons modérément !

- que les œnologues peuvent déterminer la qualité d'un vin par de nombreux critères, dont la longueur en bouche. Il est de ces expressions savoureuses qu’on doit savourer. Il s’agit de la durée durant laquelle on perçoit les arômes du vin lorsqu'il n'est plus en bouche. Le souvenir immédiat, le plaisir persistant, l’écho de l’extase, pourrait-on dire. Il existe une unité pour la mesurer : la caudalie, qui vaut une seconde de longueur en bouche. Les vins sont de qualité à partir de 6 caudalies, et deviennent exceptionnels au-delà de 10. Ne reste plus qu’à s’entraîner, qu’à mesurer nos bouteilles à l’aune de cette information, et de ne pas perdre son chrono ni sa concentration au bout de la centième dégustation ou mesure. Pinard à toute heure, soutien aux viticulteurs. Modération à toute heure, la rime est moins sûre avec bonheur ! Modérons modérément !