Il paraîtrait...

- qu’en capturant sur le vif son bébé lors de l'accouchement de sa femme par césarienne, alors que celui-ci était en train de saisir le doigt du chirurgien, Randy Atkins a réalisé une photo qui a rapidement fait le tour du Web. Partagée par la maman, photographe professionnelle, sur sa page Facebook, celle-ci a déjà été likée plus de 5000 fois, partagée 2600 fois et commentée plus de 600 fois. Je m’en veux. Je sais. C’est très mal. Mais quand je lis ce genre d’information, il me vient un doute. Je devrais sourire, trouver ça trop mignon, laisser aller ma sensibilité à ce genre de petite main qui s’agrippe à celui qui lui donne vie, mais le mot fake me vient à l’esprit, surtout lorsque la maman est photographe professionnelle. C’est mal, je le sais. Mais on nous floue tellement, on nous concocte tant de scénarios à la télé ou ailleurs pour nous faire croire tout et son contraire qu’au bout d’un moment, le dubitatif l’emporte sur le sensible. A trop nous crier au loup dans les oreilles, on est devenu partiellement sourds. Il serait de bon ton d’effectuer un petit retour. Quelqu’un connaît-il le chemin des sources ?

- que la ville américaine de Concord, Massachusetts, est devenue le 1er janvier la première à interdire la vente de petites bouteilles d'eau plate en plastique de moins d’un litre, trop souvent abandonnées, par souci de l'environnement, sous peine d'une amende maximum de 50 dollars. Je m’en veux. Je sais. C’est très mal. Alors que je revendique la belle idée de liberté, de libre-arbitre, de libre-choix, de libre-pensée, et de tout ce qui est libre, et que je devrais m’ulcérer qu’aux Etats-Unis on interdise encore une chose de plus alors qu’on oublie d’interdire des choses plus essentielles avec des balles dedans, pendant un instant je songe que l’interdiction a du bon, quand l’éducation, les alertes, les recommandations, les avertissements, les exhortations ou les explications ont échoué. La peur du gendarme, même s’ils ne doivent pas courir les rues dans le Massachussetts, fonctionne encore dans de multiples situations. C’est mal, c’est triste, mais c’est ainsi. Il serait de bon ton d’effectuer un petit retour. Quelqu’un connaît-il le chemin des sources ?

- que dès l'annonce de la grossesse de Kim Kardashian par le rappeur et géniteur présumé et autoproclamé Kanye West, la question a tourné en boucle : quel prénom allait-on donner à l'enfant ? D’aucuns pensent que Kim et Kanye ne pourront pas échapper au prénom commençant par un K, une vieille tradition dans la famille Kardashian. Je m’en veux. Je sais. C’est très mal. Mais je m’en fous, d’une force gigantesque, royalement même, autant que du prénom du futur bébé princier de truc et machine. Je devrais m’intéresser au sort des grands de ce monde qui ont sans doute des difficultés légitimes pour trouver un prénom original, surtout si le choix est circonscrit à une seule lettre et qui risquent à tout moment d’affreuses migraines, voire quelques horribles insomnies, mais je préfère dans ces cas-là m’asseoir seul face au soleil et revivre ce moment si pittoresque, jovial et intime, que je vous conterai peut-être un jour, du jour de la découverte fortuite de ma première carie. Il serait de bon ton d’effectuer un petit retour. Quelqu’un connaît-il le chemin des sources ?