Il paraîtrait...

- qu’on fait des recherches sur de nombreux sujets. Même, je pense que les scientifiques essaient de rien oublier. Le sapin de Noël ne devait pas déroger à la règle. Quid du nombre moyen de guirlandes, de boules, des couleurs préférentiellement choisies, de la neige artificielle déposée ou non, on ne le saura pas aujourd’hui. Les chercheurs se sont intéressés aux micro-habitants de l’arbre naturel. Dans les sapins synthétiques, il y aurait matière à trouvailles, mais on ne le saura pas non plus dans ce papier. C’est ainsi, on ne peut pas tout savoir, en tout cas pas aujourd’hui, pas en une fois. Sachez-le et acceptez-le. Collemboles, psocoptères, acariens, papillons de nuit, araignée occasionnelle, jusqu'à 25 000 de ces petites bêtes y trouvent refuge. Dans le sapin naturel. Ils hibernent. Habituellement, ils vident leur corps de leurs fluides et sont complètement inactifs. Mais ils se réveillent lorsque l’arbre se retrouve au chaud dans le salon. Invisibles à l’œil nu, on les considère inoffensives, les bestioles. Cette invisibilité nous permet de les ingérer plus aisément lors des siestes sur canapé. Et qui sait ce qu’elles font lorsqu’elles nous visitent de l’intérieur. Nous sommes envahis, bien plus que nous le croyons, tremblez peureux, marrez-vous, les autres.

- que la mairie de Nantes a constitué un fichier illégal sur les SDF de la ville en 2006. Le nom, le surnom, les dépendances à l'alcool ou à la drogue, ainsi que les habitudes sexuelles des sans-abris y étaient répertoriés. On a interrogé le maire de l’époque sur ce fichage méthodique. Il est actuellement en CDD à Matignon. Ce fichier non conforme a été détruit dès que la ville en a eu connaissance, a précisé son service de communication. Qu’en conclure ? Que nous sommes épiés, que tous nous gestes, nos actes, nos déplacements, nos paiements, nos paroles, nos écrits, nos photos, sont examinés à la loupe, d’autant plus, surtout oui, lorsque nous sommes premier ministre ! Qu’on le laisse tranquille, le pauvre homme. Sa côte de popularité est déjà bien basse, il doit se sentir tellement accablé. C’est une victime, comme nous parfois. Vous sentez ces yeux sur nous, ces caméras qui vous entourent, ces logiciels qui envahissent vos ordinateurs ? Dire que certains d’entre vous pensent que leur machine bugue alors que ces logiciels sont en train de recueillir tout le contenu de vos disques durs. Nous sommes phagocytés, bien plus que nous le croyons, tremblez peureux, marrez-vous, les autres.

- que le Gangnam Style, chanson visionnée par plus de 972 millions personnes sur internet, serait le premier signe de la fin du monde. Une prédiction de Nostradamus a fait le tour des réseaux sociaux, partout dans le monde. Du matin calme, la fin viendra sur un cheval dansant lorsque le nombre de cercles atteindra neuf. Ce qui confirme la date prévue. Je vous épargne les explications puisque la vidéo source de la rumeur était une vaste blague. Pourtant, elle a été reprise, entendue, écoutée, crue par beaucoup, et par un certain nombre de personnes au premier degré, ou parce qu’ils prenaient l’information de façon parcellaire, ou parce qu’on leur l’avait rapportée sans préciser la supercherie. S’ils ont raison, ceux-là, au final, on ne sera pas là pour leur présenter nos excuses samedi matin. Sinon, la fallacieuse plaisanterie sera à ajouter à la longues listes des fausses rumeurs véhiculées sur la toile, de celles qui polluent les esprits avec des conséquences parfois désastreuses quand , par exemple, un tweet, pendant l’ouragan Sandy frappant les Etats-Unis, affirmait qu’il ne fallait plus appeler les secours injoignables ou qu’un autre affirmait qu’un hôpital était en feu et qu’il ne fallait pas s’y rendre. Au championnat de la désinformation, les réseaux sociaux ont leur carte à jouer. Nous sommes manipulés, bien plus que nous le croyons, tremblez peureux, marrez-vous, les autres.