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ORTHOPHONISTE LE JOUR, ECRIVAIN LA NUIT.
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10 décembre 2012

Il paraîtrait...

- que ce lundi 10 décembre est la Journée des droits de l’homme. Personne ne s’étonne plus qu’une journée particulière doive être consacrée à ce genre de célébration, c’est sûrement le plus grave. La création officielle de cette journée date de 1950. Qu’on ne soit pas surpris que le propos se perde dans les ans, pour ne pas dire dans l’étang ! Cette année, citons l’ONU pour éviter l’impair, même si pareille citation ne devrait pas nous éviter l‘imper, les incantations vers les cieux ayant peu d’effets sur la météo, l’accent sera mis sur les droits de tous les individus, les femmes, les jeunes, les minorités, les personnes handicapées, les autochtones, les personnes pauvres ou marginalisées, afin que leurs voix soient entendues dans la vie publique et prises en compte dans les décisions politiques. Que les mots sont beaux, parfois ! Que les intentions sont louables, ici ! Mais que le propos semble se perdre dans le vacarme des cris des humains qu’on assassine. Faisons le tour du monde, enregistrons-les, et passons la bande sonore à fond les watts devant le siège de l’ONU 24/24. Ça ne marchera pas plus, mais ça nous changera. Utiliser des méthodes qui ont failli est voué à l’échec, mais on réédite l’exploit de réitérer, c’est le syndrome de la récidive !

- qu’au Burkina Faso, au Cambodge, en Algérie, au Laos, en Russie, en Ukraine, en Moldavie, en Azerbaïdjan, en Arménie, en Ouzbékistan, au Kirghizistan et en Biélorussie, la Journée internationale des droits des femmes est décrétée jour férié. Aïe mes fesses ! Désolé, je suis tombé sur le cul. A lire la liste, je me serais attendu à bien des choses, Journée de la torture ou de l’emprisonnement abusif, Journée des droits piétinés ou du ta gueule c’est moi qui gouverne, et pourtant, on double célèbre la Femme ! Certes, on ne la respecte pas encore, on la bat, on lui interdit plein de choses, on lui ferme des portes, des accès en excès, mais on la célèbre double. Double foutage de gueule, en quelque sorte. Utiliser des méthodes qui ont marché est à la mode y compris lorsqu’elles sont trompeuses, alors on réédite l’exploit de réitérer, c’est le syndrome de la récidive !

- que la Journée mondiale de la procrastination est le 25 mars. Notons au passage qu’il existe des journées internationales pour tout et n’importe quoi, ce qui décrédibilise, si elles ne se suffisaient pas à elles-mêmes, les autres célébrations. De surcroit, organiser une Journée de la procrastination est un pied-de-nez encore plus grand. C’est comme si on fêtait hier alors qu’on célèbre le renvoi à demain des tâches du jour. Les vrais adeptes la fêtent-ils donc le 26, leur journée ? Si non, je ne les juge plus crédibles. De toute façon, par définition, la tendance à remettre systématiquement tout au lendemain me paraît suspecte. Chaque jour étant un jour nouveau, truisme simpliste, le retardateur chronique repoussera interminablement. Alors, sauf à trouver un vrai oisif ou un contemplatif invétéré, je ne vois pas, et puis,  même parmi eux, on trouvera bien des actions effectuées à une heure H qui contredira l’acception, si bien qu’on peut affirmer que la procrastination véritable n’existe pas, donc sa Journée non plus. Je propose qu’on dédie alors le 25 mars aux mots inutiles ou aux maux inutiles, ce qui doublera métaphoriquement la Journée des droits de l’homme. Utiliser des mots qui sont sots est sottise, mais on réédite l’exploit de réitérer, c’est le syndrome de la récidive !

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