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ORTHOPHONISTE LE JOUR, ECRIVAIN LA NUIT.
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1 septembre 2012

Il paraîtrait...

- que subjectivité est mère de vérités. C’est un point de vue, propre, frais sorti de douche. Cette assertion personnelle matinale est inattaquable, cachée sous ma serviette éponge et mon libre arbitre. Au besoin, je l’enrobe d’un j’ai l’impression que mais je peux me tromper imparable du fait de l’usage de la première personne du singulier et du contrepoids autoproclamé de la phrase introductive. Lançons débat, les salles de shoot le font. Sont-ce une alternative au ballon ? Au-delà du calembour, ça démange derrière l’os frontal. L’Observatoire des drogues et des toxicomanies observe, tout à son rôle. Les bases de réflexion basées sur des truismes sont toujours plus stables. Feuilletons-les. On lit ici, que dans les pays européens où ces centres ont été ouverts, le nombre de morts par overdose et les infections par le VIH ont diminué. Fort bien. Mais on lit aussi que la consommation et l’initiation de nouveaux usagers ont augmenté. On note en outre la présence de dealers près des salles. Une spatule n’aiderait en rien à faire la part des choses, mais je ne pense pas avoir utilisé le mot depuis un moment, il me manquait, touiller avec une pelle à tarte permettrait-il émulsion de la meilleure solution ? Pas plus, pas moins. Il nous manque, ça aiderait, ça ajouterait Pierre à l’édifice ou Claire Titude au débat, on n’est jamais trop nombreux, la biographie des junkies, l’histoire de leur parcours, les études de personnalités, les critères de l’Observatoire, un avis psy, le profil des observateurs, leur but, les causes, les conséquences. Les listes des avantages jouxtent le décompte des inconvénients qui s’affrontent et se confrontent. Qui croire et que croire ? Dépénalisation et légalisation ont par ailleurs détracteurs et supporters. Je m’y perds. Dissimulé derrière une porte de sortie, je me pique aux citations. Je frise la dépendance, j’en ai conscience. Demain, je commence le sevrage. Mais allez, une petite, la dernière avant l’ultime, au pire, l’antépénultième, promis, juré : l'opinion est quelque chose d'intermédiaire entre la connaissance et l'ignorance. Merci m’sieur Platon. L’avis n’est pas un long fleuve tranquille !
- que l’association de mots peut former des phrases. Le président a discouru, hier. Jusque là, aucun risque dans le paragraphe, la description factuelle épargne les méninges. Ouvrons Libé et le Figaro, posons nos fesses entre deux chaises, quitte à réveiller nos lobes frontaux. Lisons les réactions des politiciens. Ça prêche ici pour sa paroisse, entre convictions et mauvaises fois, une forme de vérité oserait-elle montrer son museau derrière ces incantations ? Sensation palatale, un goût de déjà lu. Gorgée d’eau, qui ne fait rien passer. On parlait de sevrage, me vient le mot gavage, et je vois des oies, un jeu, un dé lancé par des petits doigts, des cases et des petits sauts, et puis un petit seau, le sable, la plage, le bruit des vagues et du vague. Je ne les lis plus, mots trop vus, usés jusqu’à la corde, je fais le lien, entre corde lien et bondage, réactions cérébrales en chaînes qui m’échappent ! Je reviens à ma ligne, je cite un journaliste, pour rendre à César ce qui appartient à Capus : en parlant, on ne change jamais l'opinion des autres, on change quelquefois la sienne. S’il y avait entendeurs ! L’avis n’est pas un long fleuve tranquille !
- que prédire, redire, contredire, médire, maudire et se dédire font partie de la même famille. C’est pour dire ! Un ouvrage d’un soldat américain relate la mort de Ben Laden, remettant en cause la version officielle. La vérité se faufile-t-elle derrière une envie de best-seller de tout éditeur ambitieux ou soucieux de rétablir des faits circonstanciés, ou au-delà d’enjeux économico-politiques et plus loin encore que le secret d’état et les alcôves d’un bureau ovale qui n’en a peut-être pas, d’alcôves. Sans rapport direct, et sans transition, comme on dit à la télé, Johnny, dont l'état de santé suscite incertitudes et rumeurs, et qui à la vérité se doit de vendre des billets pour ses futurs spectacles pour ne pas contrarier ses producteurs et banquiers, et rassurer ses fans inquiets, et de défendre légitimement sa privée, affirme qu'il ne souffrait que d'une bronchite et s'en prend aux médias qui exagèrent tout, lesquels, après 4 ou 5 jours d’hospitalisation, lancent des hypothèses, des vérités potentielles, jusqu’à un magazine people qui évoque la pose d’un pacemaker, potentielles vérités à visée journalistique et déontologique ou dictées par le besoin économique de vendre des exemplaires afin de rémunérer des salariés ou des photographes à gros zoom ? Tout ça me donnant envie de citer, je ne peux me retenir, pardonnez-moi de me soulager devant vous, sortant Jacques Bénigne de ma manche, je libère Bossuet, lâchant : le propre de l'hérétique, c'est-à-dire de celui qui a une opinion particulière, est de s'attacher à ses propres pensées. Pas mieux ! L’avis n’est pas un long fleuve tranquille !

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