Respiration "neuronale"
D'un lever de soleil orangé au restaurant japonais, il n'y a qu'un pas ! Oublions Mars, Neptune et les autres planètes encore plus inconnues. La vraie exploration nécessaire doit se faire sous notre crâne. Le cerveau est un territoire trop ignoré et la tâche est encore immense avant de le comprendre. Que de gâchis, de réflexions pertinentes oubliées, de traits de génies subits perdus. D'idées furtives en pensées fugaces, les enchaînements sont parfois subtils, souvent inattendus, toujours fascinants, mais trop souvent effacés dans la minute suivante. D’une vision matinale d’un astre chaud surplombant la mer, arborant une couleur magnifique entre le jaune et le rouge que les hémisphères consentent allègrement à dénommer orangé, survient à l’improviste la vieille blague du soleil qui se lève à Lorient, puisqu’à l’Est (arf !), et comme le cerveau s’y trouve, à l’Est, l’association avec le Japon se fait dans l’instant et le goût d’une brochette bœuf fromage surgit, le tout dans un temps record, et ce, à 8 heures du matin ! Sachant que les idées se bousculent (et tu ne te réveilles pas, comme d’habitude) millième de seconde après millième de seconde, que le temps s’écoule (ouais, trop cool) le long de la plage (non abandonnée), le soleil continuant sa course lente vers le zénith (quel chanteur y passera à l’automne ?), je poursuis la mienne, de course, laissant quelques traces de doigts de pied sur le sable (que des experts venant de Miami retrouveraient aisément), mais abandonnant derrière moi des millions d’idées mortes nées (RIP) que mes neurones, vils incapables (je me les arracherais, tiens !), seront bien incompétents de me redonner à l’heure bénie (oui, oui) de l’écriture !