Respiration "déductive"

Petit exercice de logique. Je pose mon opération et j’oublie la retenue. Pouf, pouf : puisqu’elle a menti, elle n’a pas été violée, enfin si, peut-être, des expertises le confirmeraient, des rapports médicaux l’attesteraient, des personnes dignes de bonne foi la croiraient, des traces le prouveraient, mais non, elle n’a pas été violée, puisqu’elle a menti. Voilà ce qu’il fallait démontrer. Ou alors, elle l’a été, sans doute, certainement, clairement, absolument, un peu, beaucoup, pas du tout. Néanmoins, quoi qu’il en soit, et nonobstant les faits avérés ou non, ses mensonges périphériques enterrent sa crédibilité. Ainsi donc, et conséquemment, elle ne pourra pas voir son faux vrai hypothétique probable supposé présumé agresseur jugé. Elle ne pourra pas l’entendre donner sa version des faits. Lui, il peut rester muet, et laisser faire. Est-il crédible, fiable, blanc comme neige ? Peu importe, puisqu’elle a menti ! Le silence est d’or. Alors, poussons le bouchon encore plus loin, dans un pur délire de logique implacable, qui sera, c’est l’occasion de le dire, sans queue ni tête : puisque mardi j’ai mangé des nouilles succulentes, et qu’on a recensé 341 km de bouchons sur les routes des retours des vacances, suis-je en mesure d’affirmer que ma pelouse s’est tondue seule ce matin ?