Il paraîtrait...

- que la grève contre la réforme du collège a été suivie mardi par 27,6% des enseignants dans les collèges publics, selon le ministère de l'Education, et par plus de 50% selon les chiffres du principal syndicat, le Snes. On n’en sortira jamais de ces querelles de chiffres. Quoiqu’il en soit, hier mercredi, sauf erreur de ma part le jour après mardi, le décret ainsi que l'arrêté portant sur la réforme contestée du collège sont parus au Journal officiel. Au pas de course. Les manifestants ont-ils eu le temps de ranger leurs banderoles, les rues d’être nettoyées ? Le gouvernement, par la voix de la Ministre de l’éducation nationale, dément toute précipitation, ou presque. Citons, c’est toujours amusant : il faut aller vite pour veiller à bien accompagner les professeurs ; dès lors qu'il y a un manifestant, ça m'interpelle, mais l'important, c'est la façon dont on répond ; publier le décret, c'est passer à l'étape suivante : la préparation. Les professeurs grévistes pourront toujours proposer une expression écrite à leurs élèves : utilité et bénéfice d’une grève ; vous avez quatre heures. Il suffit d’un rien, une épée, même en plastique, ou un livre épais, pour la phonétique, une bassine d’eau ou même une flaque, et hop, un coup.

- que les Palestiniens de Cisjordanie se rendant chaque jour en Israël pour y travailler n’ont plus le droit d’utiliser les mêmes autobus que les Israéliens pour revenir chez eux. Ils devront revenir chez eux par le même point de passage sans prendre les autobus utilisés par les résidents de Judée-Samarie, passer par quatre postes de contrôle pour se rendre sur leur lieu de travail et revenir chez eux par ces mêmes points de passage. C’est juste un exemple, tout neuf et tout moche, un exemple de plus dans le conflit israélo-palestinien. Combien d’années de conflits ? Combien de règles, de murs, de grillages, de contraintes, d’attaques, de balles ? Combien de morts ? Combien de promesses de résolution ? Combien de réunions, de sommets ? Combien de dirigeants, occidentaux ou pas, ayant affirmé qu’ils feraient tout pour mettre fin au conflit ? Combien de vies saccagées, dévastées, détruites ? Combien d’espérances ruinées ? Il suffit d’un rien, une épée, même en plastique, ou un livre épais, pour la phonétique, une bassine d’eau ou même une flaque, et hop, un coup.

- qu’au mois d’avril, 450 fonctionnaires voulaient faire un don d'un ou plusieurs jours de RTT pour permettre à un couple de collègues, parents d’une petite fille de 5 ans gravement malade, de s’occuper de leur enfant. La loi Mathys autorisant ce principe a été votée l'an passé. Elle autorise un salarié à renoncer anonymement et sans contrepartie à des jours de repos au bénéfice d’un autre salarié de l’entreprise ayant la charge d’un enfant âgé de moins de 20 ans atteint d’une maladie. Formidable. Belle loi. Belles intentions. Beau principe. Belles démarches. On applaudit, des deux mains, et aujourd’hui, pas dès demain. Ou pas. Hic, problème. Le décret d'application n'a toujours pas été publié, pour la fonction publique, contrairement au privé. Marylise Lebranchu, la ministre, de la fonction publique, a annoncé que ce texte allait passer devant le conseil commun, de la fonction publique, avant d'être transmis au Conseil d'Etat pour examen. S’il est validé, le texte pourrait être publié dans les prochains jours, avant la fin mai. Oui, fissa !!! On n’a pas envie de dire : il suffit d’un rien, une épée, même en plastique, ou un livre épais, pour la phonétique, une bassine d’eau ou même une flaque, et hop, un coup.