Respiration "solidaire"
Entendez-vous le bruit sourd des pas des salopes ? De l’effet papillon à l’effet boule de neige, les Marches des Salopes envahissent les rues ! Un policier mâle, neurolésé peut-être, peu cortiqué plus sûrement, en janvier 2010, quelque part au Canada, s’adresse à des étudiantes, après un viol commis sur un campus : « éviter de vous habiller comme des salopes si vous ne voulez pas vous faire agresser » ! Le mouvement naît, grandit, s’étend, les défilés se multiplient, font le tour du monde, pullulent, croissent, augmentent, s’accroissent, et…c’est bien ! Les slutwalks revendiquent-elles le droit aux femmes à s’habiller comme elles le souhaitent, pile poil exactement comme elles le veulent, en totale liberté, remarquablement et éminemment légitime ? Oui, c’est l’idée de base. Et ces manifestations redisent des vérités évidentes, des truismes oubliés, mettent des coups de pieds dans des portes qui auraient dû rester ouvertes et que des esprits embrumés ou enrôlés ont lourdement fermées ! Les femmes sont libres, propriétaires de leur corps, de leurs envies, et, est-ce à préciser, très très rarement coupables lorsqu’elles sont agressées sexuellement ! Mais ! Mais ! Mais ! Elle l’a bien cherché ! T’as vu comment elle était habillée ! Faut pas s’étonner ! La tenue vestimentaire de la victime pour justification du crime ! Et pourquoi pas une autorisation le jeudi entre 14 et 16 heures, les jours de plus de 37 minutes de pluie, si le violeur potentiel a réussi à compter 28 voitures jaunes ce jour-là, si son signe astrologique commence par la première lettre du prénom de la grand-mère de sa future victime ???